Ma lettre

Cher Père Noël,

Cette année j’ai été très vilaine sage. J’ai soigné plein de gens. J’en ai même sauvé quelques-uns, directement ou en leur envoyant les secours appropriés. J’ai signé tout plein de certificats de décès, de ma plus belle écriture. J’ai consolé leurs proches comme j’ai pu. J’ai fait plein de travaux et d’aménagements à la maison pour faire plaisir à mon chéri quand il rentrerait d’une longue hospitalisation. Je me suis retenue d’exploser la dentition de tous ceux qui m’en ont pourtant donné rudement envie. J’ai laissé croire à ceux qui le voulaient  que tu existais ainsi que la guérison, mais sans exagérer.

Si jamais tes lutins lisent des blogs, (en plus de venir nuitamment mettre le dawa chez moi), voici la liste des cadeaux qui me feraient plaisir :

– une polaire blanche pour le boulot parce qu’il commence à faire froid ;

– du pinard, blanc aussi ;

– des chaussures de boulot chaudes, discrètes et tout terrain, lavables ;

– un iPhone5 parce que mon 3 commence à fatiguer mais-ça-je-me-l’achèterai-toute-seule-en-fait ;

– un vrai contrat (bah quoi on sait jamais) ;

– (tant qu’à demander des trucs délirants) le don d’ubiquité ;

– un climat plus tropical ;

– quelques neurones en plus ;

– des bottines rouges à lacets sans talons ;

– un peu plus de pinard, hein, c’est long 1 an ;

– des vacances, je veux dire des VRAIES vacances ;

– une deuxième polaire blanche maintenant que j’y pense parce que faut les laver quand même.

Mais surtout, si tu ne peux me faire qu’un seul cadeau : que ceux que j’aime soient heureux et en bonne santé. Please.

Méfies-toi, ça caille dehors. Si jamais t’avais un accident de traineau, je te raconte pas la triade pernicieuse coagulopathie-acidose-hypothermie.