Bibliorhum

Ci-gisent mes citations préférées. Des moins sérieuses aux plus n’importe-quoi-esques. [Rubrique en constante évolution]

– «Toutes les choses sont poison, et rien n’est sans poison ; seule la dose fait qu’une chose n’est pas poison.» Paracelse, à consommer sans modération.

– «Tu connais les 3 avantages de la maladie d’Alzheimer ? Le 1er, c’est que tu te fais plein de nouveaux amis. Le 2e, c’est que t’as pas de mauvais souvenirs. Et le 3e, c’est que tu te fais plein de nouveaux amis.» Quant à l’auteur, j’ai oublié 😉

– «La médecine est un travail d’équipe, sauf le jour de l’examen.» Un de mes profs.

– «On ne connait pas complètement une science tant qu’on en sait pas l’histoire.» Auguste Comte.

– «Les moments favorables pour intervenir passent promptement et la mort survient si on a trop différé, il faut profiter de l’occasion pour porter secours avant qu’elle n’échappe et on sauvera le malade pour avoir su en profiter.» Hippocrate, père de la médecine, également père de la médecine d’urgence ?

– «Parce que je soigne les pauvres comme des rois.» Réplique légendaire d’Ambroise Paré à son souverain, qui lui demandait en quoi il lui était impossible de le soigner mieux que ses autres patients.

– «On lui fait NFS, chimie, iono, et bippez Benton !» Carter, dans Urgences (E.R.).

– «Le pire qui puisse t’arriver, c’est l’ennui.» Mon père.

– «La mortalité de la cellule cancéreuse repose sur la mortalité de l’organisme qui la porte.» Mon polycop d’anapath, en 2e année de médecine.

– «Réfléchir, c’est déjà désobéir». Je n’en connais pas l’auteur véritable, mais l’ai entendu de mon principal mentor, qui est tout le contraire de quelqu’un d’irréfléchi.

– «La seule différence entre Dieu et un médecin, c’est que Dieu ne se prend pas pour un médecin». Lue la première fois dans «La Maladie de Sachs», mais probablement plus ancienne. Si vraie.

– «The most sophisticated intensive care often becomes unnecessarily expensive terminal care when the pre-ICU system fails. » Peter Safar, inventeur de la RCP.

– «Plus j’connais les hommes, plus j’aime mon chien ; plus j’connais les femmes, moins j’aime ma chienne». Desproges ❤ ❤ <3.

– «Primum non nocere.» Hippocrate, il y a 2400 ans. Avait déjà lu le Vidal®.

– Racontée par IDE : [petit doc]  : «Fais lui un bolus de 100 mg de noradré». [IDE] : «Non. D’une part parce qu’on les a pas, d’autre part parce que je ne lui ferais pas même si on les avait.» Le doc voulait dire autre chose que noradré, manifestement.

– «Guérir parfois, soulager souvent, comprendre toujours.» Larrey. De nombreuses variantes et auteurs supposés existent. N’en reste pas moins vrai.

– «Le voisin est un animal nuisible assez proche de l’homme». Desproges forever.

– «Déjà si tu branchais le masque à oxygène sur de l’oxygène, il saturerait peut être mieux !». Entendu.

– «Je hais les médecins. Les médecins sont debout. Les malades sont couchés. Le médecin debout, du haut de sa superbe, parade tous les jours dans tous les mouroirs à pauvres de l’Assistance publique, poursuivi par le zèle gluant d’un troupeau de sous-médecins serviles qui lui colle au stéthoscope comme un troupeau de mouches à merde sur une bouse diplômée  et le médecin debout glougloute et fait la roue au pied des lits des pauvres qui sont couchés et qui vont mourir, et le médecin leur jette à la gueule, sans les voir, des mots gréco-latins que les pauvres couchés ne comprennent jamais, et les pauvres couchés n’osent pas demander, pour ne pas déranger le médecin debout qui pue la science et qui cache sa propre peur de la mort en distribuant sans sourciller ses sentences définitives et ses antibiotiques approximatifs, comme un pape au balcon dispersant la parole et le sirop de Dieu sur le monde à ses pieds.» Pierre Desproges again. Que dire de plus ?

Pour faciliter la vie du lecteur, je mettrai les prochaines citations en haut de cette liste. Cependant vous comprendrez bien que la dernière est ma favorite.